Pierre-Mayeul de Nicolay

Pierre-Mayeul de Nicolay
Pierre-Mayeul de Nicolay
Poste occupé :
Key Account Manager - Google
Diplôme :
Année :
2014

2 diplômes, 4 ans, 4 campus : retour sur un parcours atypique

Après un Bac S, Pierre-Mayeul de Nicolay a choisi d’entrer en classe préparatoire aux grandes écoles. 4 ans plus tard, il est diplômé ingénieur Télécom Bretagne (promotion 2014) et diplômé de l’Edhec, parcours Grande École. Un double parcours qui lui a ouvert de larges perspectives professionnelles. Après un passage chez Goldman Sachs, Pierre-Mayeul de Nicolay travaille pour Google sans pour autant mettre de côté ses projets de création d’entreprise. Interview.

Au sortir de votre Bac S, quel était votre projet personnel ? Mon projet initial était de faire une école d’ingénieur puis une école de commerce. En classe prépa, j’ai découvert qu’il était possible de rentrer à l’Edhec via l’admission parallèle (concours AST1). J’ai donc passé ce concours et ceux des écoles d’ingénieur. Admissible au concours Mines-Ponts, je pouvais intégrer la formation ingénieur de Télécom Bretagne. Ayant eu également l’Edhec, le choix entre les deux écoles était difficile. Si j’allais en école d’ingénieur, je devais repasser les concours d’école de commerce (long et incertain). Si j’allais en école de commerce, je trouvais dommage de n’être plus ingénieur. J’ai donc appelé les deux écoles pour demander à effectuer les cursus en parallèle.

Comment est-ce possible de suivre deux cursus en parallèle dans des écoles si géographiquement éloignées ? Parvenir à bénéficier simultanément de deux formations situées à plus de 1 000 km l’une de l’autre a été un challenge d’autant qu’il n’y avait pas de partenariat signé entre elles. J’ai différé d’un an mon entrée à l’Edhec pour faire ma première année sur le campus de Brest (parcours Télécom Bretagne). Puis, je suis allé en première année à l’Edhec de Lille ; mon premier semestre à l’Edhec a été considéré comme un semestre d’échange pour l'IMT Atlantique - diplôme Télécom Bretagne .
Au second semestre, j’ai fait des allers-retours entre Brest et Lille puis j’ai rejoint le campus de l’Edhec de Nice en 2e année pour suivre le parcours finance. Je suis venu deux fois en Bretagne pour les partiels semestriels. J’ai choisi de consacrer mon année de césure à la finance avant de suivre en dernière année, le Master of Science in Financial Markets de Nice. Pour terminer mon cursus, j’ai demandé à suivre en parallèle des cours techniques à Eurecom (la branche de Télécom Paris à Sofia Antipolis) lors du dernier semestre.

Vous avez fréquenté 4 campus à un rythme endiablé durant vos études ! Quelles sont les richesses et points faibles de votre double diplôme ?
Ce parcours m’a permis de ne pas renoncer aux formations que je voulais et m’a offert une double casquette et de nombreuses opportunités. J’ai par ailleurs beaucoup apprécié le fait de voyager et de rencontrer des personnes aux profils variés. J’ai vécu dans une ville différente chaque année. Faire ces deux écoles n’a rajouté qu’un an par rapport à un parcours classique. Je me suis beaucoup épanoui dans ce parcours qui a développé mon esprit entrepreneurial. Finalement, malgré la distance entre les campus, cela n’a été difficile que pendant les 6 mois où j’ai dû faire les allers-retours chaque semaine. Ce parcours présente toutefois quelques inconvénients. Il demande plus de travail, je n’ai pas cherché à aller en profondeur dans les cours et je n’ai pas pu développer l’aspect technique autant que je l’aurais souhaité. C’est pour cette raison que j’ai demandé à suivre quelques cours à Eurecom. En ce qui concerne la préparation des examens, j’ai trouvé que les cours en école d’ingénieur entraînaient une charge de travail plus conséquente. On peut surmonter ces difficultés en étant productif et organisé. Malgré un nombre important d’examens, j’ai su trouver le temps de m’investir dans des associations notamment en école de commerce !

 Les opportunités professionnelles sont-elles au rendez-vous ?
Oui. Le fait d’avoir une double formation m’a permis de me démarquer lors des entretiens chez Goldman Sachs et Google notamment. Ce parcours atypique a intéressé les recruteurs par son originalité et m’a permis de trouver un travail avant d’être diplômé. Avant la fin des cours, j’ai obtenu un Summer* chez Goldman Sachs à Londres et un CDI chez Google à Dublin.

Ayant déjà fait 3 stages en finance dans différents secteurs (des fusions acquisitions aux dérivés action en passant par la banque privée), je voulais travailler chez Google pour découvrir un autre domaine et mettre à profit d’autres compétences. J’ai donc effectué ce Summer par curiosité intellectuelle tout en ayant pris la décision d’aller chez Google. À ma grande surprise, j’ai beaucoup aimé ! Cette expérience m’a permis de développer mon réseau et d’avoir une vision d’ensemble de la banque grâce à des rotations hebdomadaires sur différents desks (de trading nottament).

 Qu’est-ce qui est le plus motivant dans votre nouvel emploi ? Quels sont vos projets et envies pour les prochaines années ?
Après avoir effectué tous mes stages en finance, je voulais voir quelque chose de nouveau et je trouve que le monde en plein boom des nouvelles technologies est plutôt fascinant. Ce secteur recrute assez massivement contrairement à la finance où les places sont rares et chères. Je voulais également trouver un environnement propice à l’entrepreneuriat. Google est un modèle pour beaucoup de sociétés et reste en pleine croissance. Mon nouvel emploi me permet d’être en contact avec de nombreux entrepreneurs tout en travaillant sur des projets personnels. J’ai d’ailleurs plusieurs idées. J’aimerais lancer ma société assez rapidement. Il faut savoir prendre des risques ! Je reste ouvert à la possibilité de revenir en finance. Affaire à suivre !

Des conseils pour les étudiants de l'IMT Atlantique Bretagne-Pays de la Loire ?
Ne pas hésiter à entreprendre des projets ambitieux. Pour les étudiants qui ne se sentent pas l’âme d’un ingénieur pur et dur, je conseille de faire une formation complémentaire. Les grandes écoles de commerce françaises sont facilement accessibles notamment via les Masters spécialisés. Les écoles d’ingénieur sont globalement plus sélectives (mais restent très accessibles) que les écoles de commerce et la formation y est de qualité. Elles ne savent simplement pas aussi bien se vendre. Les personnes qui ont réussi à faire ces formations complémentaires n’étaient pas spécialement les meilleures mais les plus motivées.

Propos recueillis par Delphine Lucas, chargée de communication numérique.

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