L’industrie 4.0, la santé, les voitures autonomes, les smarts grids, etc. ont recours à des systèmes fortement communiquant (et souvent embarqués) au sein desquels le logiciel offre des fonctionnalités de plus en plus avancées. La complexité grandissante de ces systèmes cyber-physiques modernes pose de nombreux challenges en termes de conception, de développement ou d’analyse, mais aussi durant leur déploiement, utilisation et maintenance.
Le projet européen AIDOaRt
Le projet européen AIDOaRt (H2020 ECSEL) pour «AI-augmented automation for efficient DevOps, a model-based framework for continuous development At RunTime in cyber-physical systems» vise à améliorer la chaine d’outils DevOps en employant des techniques d’Intelligence artificielle (AI) dans de multiples aspects des processus de développement. IMT Atlantique à travers l’équipe de recherche NaoMod (LS2N UMR CNRS 6004) de son département automatique, productique et informatique apporte son expertise en génie logiciel et modélisation de systèmes complexes et à grande échelle.
AidoaRt : Massimo Tisi et Hugo Brunelière
Automatisation par l'intelligence artificielle
Alors que le nombre d'entreprises qui investissent des ressources importantes dans le développement de logiciels est en constante augmentation, l'utilisation de l'IA dans les techniques de développement et de conception en est encore à ses prémices. AIDOaRt vise notamment l’amélioration du support pour les activités liées aux exigences, au monitoring, à la modélisation, au codage et au test pour le développement continu (DevOps) de systèmes cyber-physiques via leur automatisation par l’AI.
Dans ce but, AIDOaRt propose la mise en œuvre des principes et techniques de l’Ingénierie Dirigée par les Modèles (IDM) afin de fournir un framework basé sur les modèles avec ses propres méthodes et outillage associé. « Ce framework va notamment rendre possible l’observation et l’analyse des données collectées à la fois pendant l’exécution et la conception, afin de fournir des solutions augmentées par l’AI qui seront ensuite validées dans le cadre de cas industriels concrets impliquant des systèmes cyber-physiques complexes », explique Hugo Bruneliere, membre de l’équipe de management du projet AIDOaRt et coordinateur du consortium français.
Augmentation de la productivité, réduction des coûts de développement et de mise sur le marché, amélioration de la compétitivité des industries européennes (valorisation des innovations, amélioration de la sûreté et sécurité) … sont quelques-uns des résultats attendus avec ce projet labellisé par le pôle EMC2.
Les partenaires
Lancé fin avril-début mai pour une durée de 3 ans, AIDOaRt réunit 32 partenaires issus de 7 pays européens (Autriche, République Tchèque, Finlande, France, Italie, Espagne, Suède) : 10 partenaires académiques (IMT Atlantique, Université de l’Aquila, Université Ouverte de Catalogne, Université de Linz, etc.), 3 instituts de recherche, 12 PME et 7 grandes entreprises (Volvo, Bombardier-Alstom, AVL, etc.) Le projet global est coordonné par l’Université de Mälardalen (Suède), le consortium français est constitué d’IMT Atlantique (coordinateur), Softeam-Docaposte, Clearsy et Prevision.io.
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le projet AidoaRt
par Fabienne MILLET-DEHILLERIN