Dans le sillage des abeilles sauvages pour renforcer la biodiversité sur les campus

IMT Atlantique bénéficie d’un environnement très favorable à la préservation de la biodiversité : à Brest, le campus est situé à proximité du littoral, à Nantes, il s’étale en bordure de l’Erdre, une rivière protégée…  Les espaces verts ont la part belle sur la quinzaine d’hectares de chacun des campus et se développent en continuité avec des zones naturelles propices au libre mouvement de la faune sauvage.
Pour tenir compte du phénomène généralisé de diminution du nombre d’insectes volants, du fait que 40% des insectes pollinisateurs sont en voie de disparition, et que par ailleurs les abeilles apparues sur terre il y a environ 100 millions d’année (contre 300.000 ans pour l’homo sapiens) sont aussi des espèces en danger, l'École a lancé au printemps, un projet « abeilles sauvages et biodiversité ».

Un inventaire et un protocole

Les abeilles sauvages sont d’excellents insectes pollinisateurs et constituent un bon marqueur de la biodiversité. Elles jouent un rôle très important notamment de régulation des autres insectes. Le projet a tout d’abord consisté à effectuer un inventaire des insectes présents sur les campus avec pour partenaire l’association naturaliste GRETIA (GRoupe d’ETude des Invertébrés Armoricains). Une attention particulière est portée aux abeilles sauvages qui sont de précieux indicateurs de la qualité des écosystèmes : leur présence en nombre est corrélée avec une flore diversifiée, à celle aussi de papillons, d’oiseaux, de chauve-souris….
Le GRETIA a proposé un protocole de suivi de la biodiversité. Une première campagne de collecte des invertébrés a été conduite durant l’été pour évaluer la qualité initiale des écosystèmes, proposer des recommandations pour renforcer la biodiversité des espaces verts, et mettre en place un suivi dans la durée. L’identification des insectes, effectuée en laboratoire par le GRETIA, permettra d’alimenter les inventaires régionaux et nationaux de suivi des insectes pollinisateurs gérés par l’Agence bretonne de la biodiversité, l’Observatoire de la biodiversité en Pays de la Loire, ou par le Muséum d’histoire naturelle. Le directeur du Centre de la faune sauvage d’ONIRIS, intervient aussi dans le projet en qualité de conseiller scientifique.

Cet intérêt pour les abeilles sauvages qui évoluent sur le campus a trouvé écho chez les étudiants qui s’intéressent aussi à la biodiversité. Dans le cadre de leur unité d’enseignement DD&RS, ils doivent proposer et conduire des projets durant l’année voire s’assurer du bon relais à une autre équipe pour l’année suivante, actions durables obligent ! La volonté de l’Ecole est de poursuivre ces premières actions de préservation et de renforcement de la biodiversité avec eux. La Direction du Patrimoine et des Services Généraux (DPSG) en charge de la gestion des espaces verts de l’Ecole s’est engagé dans les nouveaux projets. Déjà soucieuse d’exclure toute utilisation de produits phytosanitaires depuis plusieurs années, et pratiquant les tontes raisonnées qui préservent les espaces naturellement fleuris des campus, elle souhaite elle aussi aller plus loin.

Cette  nouvelle action en faveur des abeilles sauvages et de la biodiversité s’inscrit dans le cadre de la politique volontariste d’IMT Atlantique en matière de développement durable et de responsabilité sociétale réaffirmée en septembre lors de la signature de la feuille de route de l’IMT pour la transition écologique et sociale.