Des lycéennes du programme « Pour les filles et la Science » de la Fondation L’Oréal accueillies à SUBATECH

25 lycéennes inscrites dans le programme "Pour les filles et la Science" de la Fondation L’Oréal ont été accueillies ce jour à IMT Atlantique à l’initiative de SUBATECH et tout particulièrement de Sara Diglio et Julie Champion, enseignantes chercheuses au laboratoire et ambassadrices L’Oréal pour l’école.

La Fondation L’Oréal a développé un programme "Pour les filles et la Science" destiné à favoriser l’orientation des lycéennes dès la classe de seconde vers les filières et les métiers scientifiques. Il propose aux lycéennes sélectionnées d’intégrer un programme d’accompagnement tout au long d’une année scolaire rythmée par la participation à un challenge scientifique, un séjour scientifique et des rencontres inspirantes.

Des ambassadrices pour les futures scientifiques

Les 25 lycéennes auxquelles Catherine Hellio, directrice déléguée d’IMT Atlantique a souhaité la bienvenue, ce 24 avril, sur l’un des 3 campus de l’école, viennent des Lycées Gaspard Monge et Gabriel Guist’hau de Nantes. Elles ont retrouvé leurs marraines scientifiques pour un riche moment concocté avec enthousiasme. Comme le souligne Sara Diglio, j’ai accepté d’être marraine « pour partager avec elles la beauté du métier de chercheuse, mon expérience personnelle dans un milieu de recherche internationale -sans cacher les difficultés que j'ai pu rencontrer et surmonter tout au long de mon parcours, en tant que femme-, en espérant que tout cela puisse les motiver à entreprendre dans le futur une carrière scientifique ».

Des témoignages de chercheuses enthousiastes

Les jeunes filles, en grande majorité en classes de seconde, ont franchi les portes du laboratoire   SUBATECH (UMR sous tutelle du CNRS-IN2P3, de Nantes Université et IMT Atlantique), découvert de grands projets de recherche internationaux comme KM3NeT ou Xemis, et ont pu assister à des démonstrations de physique. Julie Champion leur a présenté les différents enseignements assurés par SUBATECH dans le domaine du nucléaire et des technologies associées, et leurs débouchés dans l’industrie de l’énergie et dans le secteur de la médecine nucléaire.
Lors de leurs dernières rencontres près de Lyon, les deux marraines étaient accompagnées par Sophia Alleau, une étudiante ingénieure en nucléaire à IMT Atlantique qui a reçu une bourse de l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA). Cette fois c’est Audrey Franciso-Boson, physicienne au CEA, ancienne doctorante à SUBATECH et lauréate de la bourse L’Oréal-Unesco en 2018 qui a témoigné sur son parcours et son quotidien de chercheuse soulignant qu’ « il n’y a pas de voie toute tracée pour faire de la recherche ou travailler dans les sciences. Il faut en avoir envie et essayer ! »

La science dès le plus jeune âge

Le département DELMA était associé à cette journée pour la présentation du projet MERITE qui développe des outils et méthodes destinés aux enseignants du primaire et du collège pour leur permettre d'appréhender les sciences et les concepts scientifiques complexes en classe, en plaçant les élèves en situation de découvrir par eux-mêmes, en « mettant la main à la pâte ».

La science n’a pas de genre !

Par petits groupes les jeunes filles des Lycées Monge et Guist’hau ont pu échanger de façon informelle avec des doctorantes, des techniciennes, ...  lors d’un « science dating ». « Elles ont beaucoup de questionnement sur la place des femmes dans la recherche » a remarqué Julie Champion et « nous ont déjà interrogées sur nos propres expériences et les difficultés que nous avons pu rencontrer avec les hommes, majoritaires dans nos domaines. »  La présentation du comité égalité F&H mis en place depuis 2019 à SUBATECH a permis de rappeler combien il ne s'agissait pas d'un problème de capacités, mais bien d’une situation liée à  l’éducation, à des modèles familiaux et/ ou sociaux …
Un problème pas uniquement français d’après Sara : "dans d'autres pays, de l'Italie, aux États Unis, à l'Allemagne, à l'Australie..., on retrouve des situations similaires. Je ne pense donc pas qu'on puisse parler d'une "non appétence féminine" pour les sciences, mais plutôt d'un "vieil héritage" qui voit les sciences (et la physique en particulier) plus comme un sujet réservé aux hommes.  D'où l'importance de programmes comme "Girls for Science" pour montrer que la science n'a pas de genre. »

Publié le 24.04.2024

par Fabienne MILLET-DEHILLERIN

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