Etudiante en 3e année en double-diplôme à IMT Atlantique, Giovanna a reçu le Prix Estudar Leader qui récompense chaque année une trentaine de jeunes brésiliens, considérés comme pouvant conduire des changements d’envergure dans leur pays.
Sa vocation, Giovanna l’a trouvée très tôt : « dès mes 13 ans, j’ai vu l’impact d’un diagnostic et d’un traitement efficace du cancer dans ma famille et j’ai décidé de travailler dans ce domaine pour innover. J’ai tout de suite su que je ne voulais pas être médecin, je voulais être ingénieure », explique la brésilienne qui a aujourd’hui 22 ans, et dont le souhait est de contribuer au développement de la médecine nucléaire au Brésil et en Amérique latine grâce à l'ingénierie nucléaire.
Dès lors, Giovanna a mis toutes les chances de son côté pour réaliser son rêve : « à 16 ans, j’ai déménagé seule à Rio pour étudier l’ingénierie nucléaire. Les deux premières années, je me suis fixé comme objectif d’avoir les meilleures notes possibles, et je suis arrivée première de mon cursus ».
Projets de recherche, tutorat et bénévolat : un parcours impressionant
La jeune brésilienne a ensuite multiplié les expériences professionnelles, tout en continuant les cours. En une poignée d’années, Giovanna a été tutrice en physique à l’Université Fédérale de Rio de Janeiro (UFRJ), bénévole à l’Institut du Cancer du Ceara (ICC-Brésil) pour aider à l’exploitation et la maintenance des appareils de scintigraphie myocardique et d'examen TEP-CT. Elle a également travaillé à l’élaboration d’une start-up proposant des outils de calcul de dosimétrie personnalisée par modélisation informatique, à partir d'images médicales. Enfin, elle a apporté son aide au Laboratoire de Particules Élémentaires de l’UFRJ dans le cadre de l'expérience LHCb au CERN.
C’est lors de ce projet que Giovanna s’est faite particulièrement remarquer : « on m’a proposé de m’inscrire au programme d’été au CERN. Là-bas, j’ai travaillé plusieurs mois sur le sujet "Développement et amélioration du système de sécurité du sous-détecteur Vertex Locator dans l'expérience LHCb", et suite à cela, j’ai reçu le prix Moritz Karbach 2022».
« IMT ATLANTIQUE LIE EXCELLENCE ACADEMIQUE ET UNE BONNE PREPARATION AU MONDE DU TRAVAIL »
Après son expérience au CERN, Giovanna a décidé de rejoindre les bancs d’IMT Atlantique dans le cadre d’un double-diplôme. « J’ai choisi de poursuivre mes études en France, car c’est un des rares pays qui fait aussi bien le lien entre centres de recherches et institutions de santé. Je souhaiterais pouvoir mettre en place la même chose au Brésil », explique l’étudiante.
Pour ce qui est d’IMT Atlantique, le choix s’est vite imposé : « c’est une école qui a de forts liens avec l’industrie. Elle lie à la fois excellence académique et une bonne préparation au monde du travail. Pour moi, c’est une des meilleures écoles de France », assure Giovanna. Aujourd’hui en TAF DEMIN*, la jeune brésilienne souhaiterait poursuivre en doctorat.
45 000 CANDIDATS POUR 26 LAUREATS… DONT GIOVANNA
En début d’année 2023, Giovanna a décidé de candidater au prix de la Fondation Estudar (étudier, en français), qui récompense chaque année une trentaine d’étudiants considérés comme les plus prometteurs du Brésil. Cette fondation, créée en 1991, a pour but d’apporter un soutien financier et intellectuel (bourses et mise en relation) afin d’aider les Brésiliens talentueux à générer un impact dans leur domaine d’activité. Après l’examen attentif des 45 000 candidatures reçues, une série de tests et d’entretiens, Giovanna a remporté le prix, avec 25 autres jeunes brésiliens issus d’universités prestigieuses comme Harvard, Oxford ou encore Upenn. Une récompense d’autant plus notable que Giovanna est la seule parmi les lauréats à étudier en France, et à se distinguer dans le domaine de l’ingénierie nucléaire.
« Remporter ce prix m’a aidée à concrétiser encore davantage ce que je souhaite faire, et à réfléchir à toutes les étapes qui me sont nécessaires afin d’arriver, un jour, à participer au développement de la médecine nucléaire en Amérique Latine », s’enthousiasme Giovanna.
par Clémence Ballandras