L'École garde le cap sur l’Australie

Partenaire de longue date de trois Universités de la région d’Adélaïde, IMT Atlantique souhaite poursuivre et développer cette collaboration. Elle accueille ces jours-ci une quinzaine d’étudiants australiens, pour une « école d’été ».

A compter de la mi-janvier, le campus brestois d’IMT Atlantique accueille une quinzaine d’étudiants australiens, de niveau bachelor ou master 1, pour une «  école d’été » baptisée Wasaa (Western Alliance for Scientific Actions with Australia). Au programme, des cours (robotique, IA, interactions homme-machine, réalité virtuelle…), des conférences et des visites d’entreprises, mais aussi des activités culturelles ou sportives… Le tout sur une durée de trois semaines.
Wasaa est pilotée par un consortium réunissant cinq institutions bretonnes (ENIB, Ensta Bretagne, UBO, UBS et IMT Atlantique), en lien avec trois universités de la région d’Adélaïde (1). Lancée en 2019, l’initiative a été interrompue pendant deux ans pour cause de Covid - avant de reprendre cette année.
Côté financement, les frais sont répartis entre les partenaires français, les universités australiennes et les étudiants et offrent la possibilité de semestres d’échange pour les étudiants français.

En visite à Flinder university en Australie

Une dizaine de doctorants en co-tutelle

« L’Australie est un partenaire important pour l’école, explique Stéphane Roy, directeur des relations internationales et des partenariats académiques d’IMT Atlantique. C’est un pays avec lequel nous avons des liens anciens. Et c’est une destination très prisée de nos étudiants. » Les premiers contacts remontent à une douzaine d’années. La signature du fameux contrat pour les sous-marins, en 2016, a amplifié le mouvement : pour Naval Group, l’enseignement supérieur et la recherche faisaient partie des « offsets » (contreparties) de l’accord.
Outre l’école d’été, la coopération repose sur deux autres projets importants. Le premier porte sur un laboratoire international de recherche, mis sur pied avec le CNRS, Naval Group et les trois universités d’Adélaïde. Objectif numéro un : offrir à nos enseignants-chercheurs la possibilité de développer de nouvelles opportunités de collaborations avec pour perspectives la création de connaissances, la formation (doctorats communs, par exemple) et des projets de recherche industriels. Un programme de travail, portant notamment sur l’interconnexion homme/machine et les objets autonomes, est en cours d’élaboration. Déjà, une dizaine de doctorants  effectuent leur thèse en partenariat grâce à des accords de co-tutelle.

De nombreuses pistes de coopération

Une chaire internationale « Industrie du futur », associant la Région Bretagne et University of South Australia, a également vu le jour. Elle est portée par un enseignant-chercheur d’IMT Atlantique, basée à Brest. « Il s’agit de faire le lien entre les compétences d’IMT Atlantique et australiennes. Et, par la suite, d’imaginer de nouveaux projets bilatéraux », indique Stéphane Roy. Lancée en 2021, la chaire dispose, pour la partie française, d’un budget de l’ordre d’un million d’euros sur 5 ans - mais des financements complémentaires sont envisageables, notamment via le recours à des projets européens.
De part et d’autre, on souhaite développer ce partenariat. Reste à en définir les thèmes de travail. Déjà, plusieurs sujets ont été identifiés : le quantique, la cyber-sécurité, l’environnement, le stockage de déchets nucléaires… « A l’évidence, les complémentarités sont nombreuses entre nos institutions, constate Stéphane Roy. De leur côté, les étudiants sont très motivés. Et les financements potentiels ne manquent pas. » Après une mission de prospection en Australie en novembre dernier, l’école accueillera bientôt une délégation d’enseignants-chercheurs d’Adélaïde. Avec la perspective d’intensifier encore la coopération.

(1) University of Adelaide, Flinders University et University of South Australia.
 

Partenariat avec l'Australie

Stéphane Roy : « Nous voulons amplifier ce qui marche bien »

  • Que vous apporte la coopération avec les universités australiennes d’Adélaïde ?
    Une grande partie de nos publications est réalisée en partenariat avec des institutions phares de grands pays – Allemagne, États-Unis, Japon… C’est un gage de très bonne santé pour notre recherche. Avec l’Australie, nous avons bien avancé. Le niveau est équivalent au nôtre. Autant poursuivre et amplifier ce qui fonctionne bien. Nous cherchons à développer des projets phares. Notre nouvelle école doctorale, SPIN (Sciences pour l'ingénieur et le numérique), souhaite par exemple se renforcer à l’international.
  • La rupture du contrat sur les sous-marins a-t-elle pesé sur votre collaboration ?
    La science continue d’avancer, sans se soucier des aléas géo-politiques. Au reste, Naval Group reste présent en Australie. Et le ministère des Affaires étrangères voit d’un bon oeil notre coopération.
  • Comment se passent les relations avec vos collègues australiens ?
    Les Australiens sont pragmatiques et efficaces. Ensemble, nous faisons de bonnes thèses, des publications de qualité. Nous nous connaissons depuis longtemps. Et nous nous retrouvons avec plaisir.

 

Publié le 10.01.2023

par Fabienne MILLET-DEHILLERIN

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