Réseaux du futur : des chercheurs travaillent sur une solution de partage, le NOMA

 [I'MTech] L’accroissement du nombre de machines connectées va engendrer un encombrement des fréquences disponibles pour la circulation des données. Le NOMA (Non Orthogonal Multiple Access) est une des techniques actuellement étudiées pour améliorer la capacité d’accueil des réseaux et éviter leur saturation.

Afin d’accéder à internet, un téléphone mobile doit échanger des informations avec des stations de bases, des dispositifs couramment appelés antennes-relais. Ces échanges d’informations s’opèrent par les sous-bandes de fréquences, des voies propres à chaque station de base. Pour accueillir les multiples utilisateurs d’appareils connectés, une voie est attribuée à chaque utilisateur. Avec l’accroissement du nombre d’objets connectés, il n’y aura plus assez de sous-bandes disponibles pour tous les accueillir.

Catherine Douillard et Charbel Abdel Nour, chercheuse et chercheur en télécommunications à IMT Atlantique, travaillent sur le NOMA (Non Orthogonal Multiple Access)

Pour pallier ce problème, Catherine Douillard et Charbel Abdel Nour, chercheuse et chercheur en télécommunications à IMT Atlantique, travaillent sur le NOMA (Non Orthogonal Multiple Access) : un système qui dispose plusieurs utilisateurs sur la même voie à l’inverse du système actuel. « Plutôt que d’attribuer une bande de fréquence à chaque utilisateur, les signaux des appareils se superposent sur la même bande de fréquence », explique Catherine Douillard.

Partager les ressources

« L’idée de base du NOMA consiste à faire fonctionner une seule antenne pour servir plusieurs utilisateurs au même moment », indique Charbel Abdel Nour. Et pour aller plus loin encore, les chercheurs travaillent sur le Power-Domain NOMA, « une approche qui vise à séparer les utilisateurs qui partagent une même bande de fréquences sur une ou plusieurs antennes par leur puissance d’émission », complète Catherine Douillard. Ce dispositif permet de fournir un accès plus équitable entre les utilisateurs aux ressources spectrales et aux antennes disponibles. Typiquement, quand un appareil rencontrera des difficultés à accéder au réseau, il pourra prétendre à une ressource déjà occupée par un autre utilisateur. Cependant, la puissance d’émission par les antennes sera adaptée pour que les informations envoyées par l’appareil arrivent à destination tout en limitant les « nuisances » à l’encontre de l’utilisateur.

La superposition de plusieurs usagers sur une même ressource engendre des problèmes d’accès à celle-ci. Pour que la communication fonctionne, il faut que les signaux émis par les machines soient reçus à des puissances suffisamment différentes afin que les antennes puissent les identifier. Si les puissances des signaux sont similaires, les antennes vont les confondre. Cela peut générer des interférences, autrement dit : des phénomènes de brouillage de l’information qui peuvent empêcher la lecture fluide d’une vidéo ou le déroulé d’une partie de jeu en ligne.

En savoir plus

Traitement des interférences...

Allocation intelligente...

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Publié le 14.02.2022

par Fabienne MILLET-DEHILLERIN

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