COVID 19 : Les « makers » de nos FabLab impriment des pièces de protection

Les imprimantes 3D des FabLab des campus de Brest et Rennes tournent à plein régime à l’initiative de « makers » d’IMT Atlantique pour apporter de l’aide dans la lutte contre le coronavirus et faire face à la pénurie de protections.

pièces visières FabLab

Sur le campus de Rennes, les 6 imprimantes 3D du FabLab du département SRCD d’IMT Atlantique ont été récupérées et une dizaine de « makers », enseignants-chercheurs, chef de département, ingénieurs, doctorants et post-doctorants, se sont lancées à leur domicile dans l’impression de pièces complémentaires aux protections recommandées.
« Notre action s’inscrit dans le réseau du LabFab de la métropole rennaise qui a répondu à l’appel de la Région Bretagne, l’Agence Régionale de Santé et de Biotech Santé Bretagne, explique Baptiste Gaultier, ingénieur Support Recherche à IMT Atlantique.
Les « makers » du campus se sont tout particulièrement mobilisés pour répondre aux besoins des soignants du territoire, personnels du CHU de Rennes, infirmières libérales, SOS médecin, mais aussi des commerçants et supermarchés. « Nous fabriquons des crochets d’ouverture de porte, des pièces pour les visières, pour les parois plastique de protection des salariés et présentoirs dans les commerces, des pièces d’assemblage pour des blocs respiratoires et box d’intubation, » précise Baptiste Gaultier.

Pour en savoir plus sur les dispositifs fabriqués et/ou rejoindre la communauté des « makers » en suivant les bonnes pratiques observées pour la décontamination et la livraison : c'est ici.

A Brest, Jean-Noël Bazin, ingénieur recherche et développement au département Electronique, a rapatrié chez lui les deux imprimantes 3D du Telefab pour répondre à l’appel du CHRU de Brest et de l’ENSTA Bretagne à réaliser des pièces en vue de fournir des visières de protection aux personnels soignants du CHRU, des Ephad et pour les infirmiers et médecins libéraux.

Jean-Noël Bazin

« Les deux imprimantes sont installées dans ma chambre d'amis convertie en usine. Elles sont soumises à rude épreuve : elles tournent quasiment 24h sur 24 ! Pour l'instant 50 pièces ont été imprimées, mais je dispose de stock de plastique suffisant pour continuer, la demande ne cesse de croître, » explique Jean-Noël Bazin.
L’opération réunit à ce jour 74 participants, particuliers et organisations et a déjà permis 1100 impressions. Les pièces collectées via l'intermédiaire de points relais répartis par secteur afin de limiter les déplacements de chacun sont assemblées avec des parois transparentes à l'ENSTA, puis les visières sont livrées au CHRU.
« L’initiative répond à un besoin concret, et nous avons des retours très positifs. Nous faisons évoluer le modèle des pièces imprimées afin d'optimiser les temps d'impression et pour prendre en compte les remarques constructives des utilisateurs. Nous allons bientôt passer la barre des 1200 pièces grâce à ce bel effort collectif et spontané. »

En savoir plus sur l'opération

 

 

Publié le 03.04.2020

par Fabienne MILLET-DEHILLERIN

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