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Chaire Rite

Risques émergents et technologies, de la gestion technologique à la régulation sociale

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La chaire « Risques émergents et technologies, de la gestion technologique à la régulation sociale » souhaite établir un débat public sur le risque et développer l’interaction de la communauté scientifique et des acteurs politiques, économiques et citoyens de la Région des Pays de la Loire, partenaire du projet à hauteur de 380 K€ pour une durée de 3 ans, avec le Club innovation et management également partenaire.

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Afin de fédérer les acteurs en charge de la régulation des risques, l’objectif de cette chaire est de constituer une plate forme de connaissances au service du territoire reposant sur trois piliers : interdisciplinarité, collaboration (régionale, nationale, internationale) et culture scientifique, technique et industrielle.

 

Portée par le département en Sciences Sociales et de Gestion (SSG), cette nouvelle chaire privilégie une approche interdisciplinaire et s’appuie largement sur les travaux développés par les autres départements de IMT Atlantique :

  1. La sécurité des données pour le département Automatique, productique et informatique (Dapi),
  2. la maîtrise des enjeux industriels, scientifiques et sociétaux liés au nucléaire et des risques induits avec Subatech (IMT Atlantique, Nantes Université, CNRS-IN2P3),
  3. l’expertise en matière d’impact environnemental avec le département Systèmes énergétiques et environnement (DSEE) - UMR Gepea.

Si nos sociétés innovent et produisent des richesses, elles produisent dans le même temps des risques avec pour certains des effets décalés dans le temps ou difficilement perceptibles. Nos sociétés modernes se caractérisent à cet égard par la multiplication et l’émergence de nouveaux types de risques (environnementaux, sanitaires, financiers, etc.). Le risque s’impose ainsi comme une donnée centrale dans le fonctionnement de nos sociétés modernes.

Que l'on pense

  • aux risques hypothéquant l'avenir de la planète (pollutions, réchauffement climatique, réduction de la biodiversité),
  • aux risques d'accidents et de conflits nucléaires,
  • aux risques de nouvelles épidémies,
  • aux risques concernant la « démocratie » (menaces terroristes),
  • aux risques auxquels sont exposées les entreprises.

Le mot risque est fortement présent dans la rhétorique des experts, des dirigeants et cadres d'entreprise, des politiciens ; il occupe une place privilégiée dans les formations au management.

L’enjeu est alors d’interroger les frontières et le partage de la gestion du risque entre les parties prenantes et les modalités de régulation du risque. En effet, l’émergence de nouveaux risques réinterroge leurs modalités de gestion et plus largement leurs types de régulation entre les pouvoirs publics, le savoir scientifique et la sphère citoyenne. Le partage des connaissances et des responsabilités sont au cœur des questionnements contemporains sur cette gestion du risque.

Le défaut de consensus social sur ce qui est dangereux ou non, sur le niveau de dangerosité ou sur ce qu’il convient de faire en situation d’incertitude et, en définitive, sur le degré d’acceptation du risque, constituent des défis sociétaux majeurs. En effet, notre société est paradoxale : de moins en moins dangereuse, mais de plus en plus risquée. La prolifération contemporaine de la notion de risque s’attache aussi bien aux grandes menaces planétaires (destruction de la couche d’ozone, effet de serre…) qu’aux comportements individuels qui ponctuent notre quotidien (tabagisme, conduite automobile…). Les risques écologiques ou technologiques révèlent le fossé qui sépare les experts des profanes et suscitent de nouvelles exigences démocratiques, tandis que les risques individuels modifient notre façon de concevoir nos rapports avec autrui.

« L’enjeu est d’interroger les frontières et le partage de la gestion du risque entre les parties prenantes, mais aussi de fixer les modalités de régulation du risque entre les pouvoirs publics, le savoir scientifique et la sphère citoyenne », expose Sophie Bretesché, enseignant-chercheur au SSG et animatrice de la nouvelle chaire.

Cette ambition passe par l’intégration de ces thématiques à la formation des élèves ingénieurs d’IMT Atlantique, mais aussi par l’organisation d’un réseau scientifique à l’échelle du territoire et la sensibilisation des citoyens dans la prévention et les réponses face à ces risques. Plusieurs actions sont déjà planifiées en ce sens, comme l’organisation de journées thématiques, de débats citoyens ainsi que la venue d’intervenants prestigieux issus d’universités et de grandes écoles nationales et internationales.