CAPNAV
Malgré l’introduction de limitation de teneur en soufre des carburants marins, la contribution du transport maritime aux émissions de PM 2,5 aurait augmenté de 45% en mer méditerranée sur la période 2006 à 2020. Pour limiter l’impact environnemental et sanitaire du trafic maritime, l’Organisation Maritime Internationale a imposé une règlementation pour limiter les émissions polluantes, en particulier en définissant des zones de contrôle des émissions de soufre (zone SECA), en visant à cibler cette réduction dans les zones portuaires, et dans les zones où le trafic maritime est dense à proximité des bordures côtières. Mais les émissions de particules fines demeurent un enjeu sanitaire et environnemental majeur.
Résultats attendus
Les principaux résultats/retombées attendus sont :
- La définition d’une méthodologie expérimentale validée pour la mesure en condition d’usage des émissions particulaires
- Une contribution pour le calcul des facteurs d’émission employés dans les inventaires grâce à l’approche de mesure dynamique, qui permettra d’accéder à un zonage des émissions
- Des recommandations pour les personnels navigants sur l’impact de l’usage sur les émissions, qui pourraient aussi alimenter la réflexion sur l’architecture des futurs navires plus vertueux en termes d’émissions
Prochaines étapes
Les prochaines étapes de travail visent à consolider les résultats obtenus sur le bateau fonctionnant à motorisation classique et avec solution additive via la réalisation de prochaines campagnes de mesure sur le Fromveur 2 de la Penn Ar Bed. Puis une première campagne de mesure sera réalisée à l’automne 2022 sur le bateau Salamanca de Brittany Ferries fonctionnant avec une propulsion GNL.
Rôle de l'école
Le rôle d’IMT Atlantique dans le projet CAPNAV est de caractériser la composition chimique des particules, notamment les composés organiques volatiles les plus lourds qui se sont adsorbés et condensés sur les particules. La méthodologie implique le prélèvement des suies émises à la cheminée par principe de filtration, en distinguant les périodes de régime moteur pleine charge en mer ou pendant les manœuvres dans les ports. L’analyse se fait ensuite au laboratoire par extraction des molécules à l’aide d’un solvant et analyse par chromatographie gazeuse couplée à un spectromètre de masse.
Les partenaires
Sept partenaires font partie du consortium :
- Trois écoles d’ingénieurs et laboratoires de recherche associés : l’ESTACA qui est le coordinateur technique et administratif du projet et a en charge la caractérisation des émissions de particules, IMT Atlantique/laboratoire GEPEA et l’ENSM (École Nationale Supérieure Maritime).
- Deux armateurs : Penn Ar Bed et Brittany Ferries qui mettent à disposition des navires pour la réalisation des campagnes expérimentales
- Un constructeur : Les Chantiers de l’Atlantique (non financé) qui apporte son expertise dans le secteur
- Un porteur d’innovation : BEE Distribution qui propose une des solutions techniques testées pour réduire les émissions polluantes à l’aide d’une solution additive ajoutée dans le carburant