Nano-Wet
Depuis des années, l’industrie, tous secteurs d’activité confondus, produit une grande diversité de nanomatériaux. Leur déploiement est rapide et peu régulé. Il en résulte un vide règlementaire sur la gestion de ces nanomatériaux lorsqu’ils arrivent en fin de vie. Peu de connaissances existaient sur les impacts environnementaux et sanitaires liés au devenir de ces nanodéchets.
Pour cette raison, des chercheurs d’IMT Atlantique ont mené, au sein d’un consortium de recherche, deux projets successifs sur l’incinération des nanodéchets : NanoFlueGas et Nano-Wet. Les résultats confirment la persistance de certaines nanoparticules en sortie de four d’incinération, à travers les effluents et les cendres. Le consortium de recherche composé d’IMT Atlantique, de l’INERIS et de l’industriel Trédi – Groupe Séché Environnement, remettait à l’ADEME ses préconisations techniques.
le projet NanoWet s’intéresse au traitement des nano-déchets au sein de la filière d’incinération dite « haute température » (1100°C). Outre l’incidence des hautes températures sur les émissions d’aérosols, il s’agit d’évaluer les potentielles interactions entre les nanodéchets et les déchets organohalogénés et soufrés confiés à ces unités de traitement.
Des nanoparticules ou nanomatériaux, de natures et de formes variées, sont utilisés dans la plupart des secteurs d’activité : l’alimentaire, le bâtiment-construction, la chimie et l’agrochimie, la cosmétique, l’électronique, les matériaux, la santé, le textile ou encore les transports.
Quatre grands objectifs :
- caractériser les émissions de nanoparticules dans les effluents bruts (non encore épurés) issus de l'incinération "haute température"
- collecter des données sur les émissions de particules en conditions réelles d'exploitation sur site industriel
- évaluer l'efficacité des tours de lavage des gaz sur les aérosols submicrométriques et nanométriques
- et dégager des préconisations pour le traitement par incinération des nanodéchets afin de minimiser les risques associés
Ces travaux complètent ceux du projet NanoFlueGAS où les mêmes acteurs avaient étudié la capacité de rétention des nanoparticules par les procédés de traitement des fumées d’incinération en voie sèche.